Traumatismes et causes psychosomatiques du poids

Le poids n’est pas uniquement une question de calories ou d’exercice. Il est étroitement lié aux traumas, aux expériences émotionnelles et aux causes somatiques qui influencent notre corps. Beaucoup de personnes luttent contre leur poids malgré leurs efforts, souvent à cause de l’alimentation émotionnelle et du poids émotionnel accumulé. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour retrouver un rapport sain avec la nourriture et son corps.

Traumas et poids : un lien profond

Les traumatismes ne se limitent pas aux événements majeurs comme un accident ou une perte importante. Ils peuvent être subtils : critiques répétées, pression sociale, expériences d’enfance où les besoins émotionnels n’ont pas été entendus.

Lorsqu’un trauma survient, le corps déclenche une réponse physiologique automatique : libération de cortisol, perturbation des hormones de l’appétit et hypervigilance. Ces réactions peuvent conduire à des comportements alimentaires compulsifs, et expliquer pourquoi certaines personnes prennent du poids malgré une alimentation équilibrée et de l’activité physique régulière.

Le poids émotionnel accumulé se manifeste non seulement dans l’esprit mais aussi dans le corps. Les expériences non résolues peuvent créer une relation conflictuelle avec la nourriture, où manger devient un moyen de gérer le stress ou les émotions négatives.

L’alimentation émotionnelle : comprendre ses déclencheurs

L’alimentation émotionnelle apparaît lorsque la nourriture sert à apaiser des émotions plutôt qu’à nourrir le corps. Elle est souvent déclenchée par la tristesse, l’ennui, la colère ou le stress.

Les traumatismes passés amplifient ce mécanisme : le cerveau associe certains aliments à un réconfort immédiat, créant un cercle vicieux. On mange pour se sentir mieux, mais cela génère souvent de la culpabilité, renforçant encore le stress et le poids émotionnel.

Identifier les moments où l’on mange par émotion est la première étape pour rompre ce cercle et reconnaître les déclencheurs permettent de reprendre progressivement le contrôle.

Il est également important de rester connecter à son corps en respectant ses sensations de faim et de satiété,

Causes somatiques et dérégulation du poids

Le poids ne dépend pas uniquement de ce que l’on mange. Des facteurs somatiques peuvent rendre la perte de poids difficile en influençant directement nos fonctions physiologiques :


Hormones : un dérèglement thyroïdien ou hormonal peut ralentir le métabolisme et favoriser la prise de poids.

Inflammation et stress chronique : augmentent la production de cortisol, stimulent l’appétit et favorisent le stockage des graisses.

Sommeil et récupération : le manque de sommeil dérègle les hormones de faim et de satiété, comme la leptine et la ghréline.

Syndromes digestifs et microbiote : influencent l’absorption des nutriments et la régulation de l’appétit.

Ces causes expliquent pourquoi certaines personnes font de nombreux efforts sans résultats visibles. Une approche intégrative, qui prend en compte le corps et l’esprit, est essentielle pour un poids durable et harmonieux.

Gestion des émotions : un levier essentiel

La gestion des émotions est un outil indispensable pour se libérer du poids émotionnel et de l’alimentation émotionnelle. Il ne s’agit pas de supprimer les émotions, mais de les reconnaître et de les canaliser autrement que par la nourriture.

Parmi les stratégies efficaces :

Mindfulness et méditation : canaliser ses émotions et son stress autrement que par l’alimentation.

Journal émotionnel : identifier quand on mange sous le coup de l’émotion.

Respiration et relaxation : diminuent la production de cortisol et favorisent le calme intérieur.

Accompagnement professionnel : une diététicienne psycho-nutritionniste ou un médecin nutritionniste spécialisé dans la psychologie du comportement alimentaire..

Ces outils permettent de développer une relation consciente avec la nourriture et de diminuer progressivement le poids émotionnel.

Retrouver un rapport sain avec la nourriture

Pour retrouver un poids durable, il est nécessaire de se reconnecter à son corps et à ses besoins réels :

Identifier les moments où l’on mange par émotion

Réapprendre la compréhension de ses signaux corporels

Travailler sur les traumatismes passés pour diminuer leur impact somatique et émotionnel.

Adopter une approche progressive, respectueuse et adaptée à chaque personne.

L’objectif n’est pas seulement la perte de poids, mais une relation apaisée avec la nourriture, une meilleure conscience de soi et une diminution du poids émotionnel.

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