La stabilisation du poids est souvent perçue comme l’étape la plus difficile après une perte de kilos. Beaucoup se concentrent sur l’objectif d’atteindre un chiffre précis sur la balance, mais oublient que le vrai défi n’est pas d’y arriver… c’est d’y rester. Pourtant, stabiliser son poids ne devrait pas être une lutte permanente : c’est avant tout un apprentissage de l’équilibre et de la régulation.

Pourquoi est-ce si complexe ?

Parce que notre corps n’aime pas les variations brusques. Quand on suit un régime restrictif, il interprète cette privation comme une alerte et enclenche des mécanismes de défense : ralentissement du métabolisme, augmentation de la faim, envie de stocker davantage. C’est ce qui explique l’effet “yoyo” si fréquent.
Pour stabiliser, il faut donc « cesser de vivre dans une logique de combat contre soi-même et plutôt réapprendre à coopérer avec son organisme« .

L’intention derrière l’objectif

La stabilisation passe d’abord par une alimentation flexible et durable. Il ne s’agit pas de manger parfaitement tout le temps, mais de trouver un socle d’habitudes solides : une base de repas équilibrés, riches en légumes, en protéines de qualité, en bonnes graisses, avec suffisamment de fibres pour soutenir la satiété. À cela, on peut ajouter des moments de plaisir, sans culpabilité. Car la frustration est l’ennemie de la stabilité : plus on se prive, plus le risque de craquer est grand.

Un autre pilier essentiel est l’écoute des signaux corporels. Apprendre à reconnaître la vraie faim, distinguer la satiété de l’envie émotionnelle, ralentir pour savourer… Ces compétences, souvent négligées, sont pourtant centrales pour réguler naturellement son poids. Stabiliser, ce n’est pas compter éternellement les calories, mais retrouver une relation sereine avec son assiette.

Il y a aussi un aspect psychologique fort : accepter que son poids de forme ne corresponde pas toujours au chiffre rêvé. Le poids de stabilité, c’est celui que l’on peut maintenir sans effort extrême, en vivant normalement, en bougeant avec plaisir, en mangeant avec diversité. C’est un poids qui permet d’être en bonne santé et de se sentir bien dans son corps au quotidien.

Enfin, la régularité joue un rôle déterminant. Ce n’est pas un excès ponctuel qui fera perdre l’équilibre, mais la répétition de comportements désalignés. À l’inverse, ce n’est pas non plus un repas équilibré qui “rattrape” tout : ce qui compte, c’est la constance des habitudes globales. C’est cette régularité qui envoie au corps le signal de sécurité dont il a besoin pour stabiliser.

Stabiliser son poids, c’est donc moins une question de discipline que d’alignement avec soi-même. C’est transformer ses habitudes pour qu’elles deviennent naturelles, intégrer le mouvement au quotidien, et adopter une alimentation qui nourrit autant le corps que l’esprit.
En résumé : c’est trouver un équilibre qui nous va bien.

Choisir la durabilité plutôt que la perfection

Car le vrai succès n’est pas de perdre du poids rapidement, mais de bâtir une relation durable et apaisée avec son corps.